Pas de performance à tout prix
La longitudinalité de l’existence se fait autour de la vie de l’individu sujet et non autour de la vie du professionnel ou de l’athlète. La performance accrue ne peut être envisagée que dans le respect de chaque individu et de son parcours de vie. Il se trouve d'ailleurs que les compétences renforcées ou acquises durant un travail d'amélioration de la performance bien conduit, favorisent tous les pans de la vie d'une personne.
Le terme de performance peut se définir de plusieurs manières,
dans le Larousse on peut lire :
• Résultat chiffré (en temps ou en distance) d'un athlète ou d'un cheval à l'issue d'une épreuve.
• Victoire acquise sur une équipe, un adversaire mieux classé.
• Exploit ou réussite remarquable en un domaine quelconque : faire un tel travail en si peu de temps, c'est une véritable performance.
• Résultat obtenu dans un domaine précis par quelqu'un, une machine, un véhicule (souvent pluriel) : améliorer ses performances.
Nous voyons dans ces définitions les termes résultat, exploit, réussite remarquable et victoire. Les aspirations, l'éthique et la déontologie de la psychologue que je suis se soucient en premier de la manière avec laquelle les résultats sont obtenus. Tandis que performance et résultats ne sont pas des mots interchangeables.
La performance est profitable à tout individu dans la mesure où les compétences qui la permettent favorisent grandement la qualité du temps de vie. Particulièrement, lorsqu'il est important pour une personne de pouvoir être en mesure de réaliser les objectifs qu’elle s’est fixée, notamment ceux qui sont synonymes de sentiment d’accomplissement ou d’épanouissement.
En ce sens, la performance n’est pas liée à un contexte particulier.
Pouvoir partir dans l’espace, être champion du monde, sont incontestablement des performances « remarquables » qui relèvent de compétences, de beaucoup d'efforts engagés et d’une certaine « douance ».
Cependant, les compétences de performance sont avantageuses pour toute trajectoire, surtout lorsque l’on prend en compte que cette performance est sous-tendue par des facteurs tels que la régulation émotionnelle et que les compétences incluent la capacité à se relaxer.
Toutes les problématiques psychologiques influencent la performance.
Un-e psychologue s’attache à la performance souhaitée d’un individu ou nécessaire pour réaliser ses objectifs singuliers, y compris dans sa vie quotidienne.
Un-e psychologue de la performance et du sport s’adresse généralement aux personnes qui ont pour objectif une réussite remarquable en un domaine. Ce qui est le cas lorsqu'un individu se fixe de gros objectifs, lorsqu’un niveau important de performance est requis pour exercer sa profession ou durant une période particulière (période de crise en entreprise, adaptation à des situations contraignantes).
La quête ou l’obligation de performance peuvent générer des états de mal-être ou de malaise, allant jusqu’à des problématiques de santé sérieuses.
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La performance se base aussi sur un niveau d’état d’activation, ce que l’on appelle stress, qui lorsqu’il est activité de façon chronique génère des effets particulièrement délétères sur la santé.
La performance ne prend de sens que lorsqu’elle est au service de l’individu sujet et de ses propres objectifs individuels et/ou d'équipe, établis pour sa propre satisfaction. On comprend de ce fait aisément que lorsqu'il s'agit de performance d'équipe, la cohésion, qui implique que chaque membre trouve "son propre compte" au sein du groupe, ainsi que l'ambiance institutionnelle, sont des facteurs très importants.
Toutes mes interventions dans le domaine de la performance, individuelle ou de groupe, vont dans le sens de l’augmentation du bien-être et de la satisfaction des individus.
PERFORMANCE ET BIEN-ÊTRE
La santé mentale positive peut se définir comme « un état de performance réussie de fonction mentale s’exprimant par des activités productives, des relations enrichissantes avec les autres et la capacité de s’adapter au changement et au stress. » (2)
Le travail sur la performance est un travail en premier lieu destiné à évaluer l'équilibre des individus dans leur environnement d'activité. Cette adaptation a pour indicateurs ceux qui sont corrélés à une santé mentale positive. Lorsque les indicateurs sont au rouge, il est déontologiquement impossible d'envisager de travailler sur l’accroissement de compétences de performance. Des interventions d’accompagnement psychologique, d'amélioration de la santé et du bien-être, de prévention (secondaire ou tertiaire) ou de réhabilitation sont alors nécessaires.
En second lieu, lorsque l’individu est en bonne santé dans son environnement, il s’agit de renforcer les compétences psychologiques et méthodologiques, individuelles et de groupe et d’en acquérir de nouvelles. Pour améliorer la performance et le bien-être au quotidien ainsi qu'aux moments clef.
Ce travail implique d’apprendre à se connaître et permet l’utilisation de ces compétences très utiles aussi dans toutes les autres sphères de la vie d'une personne.
(2) Une conception élargie du rétablissement Hélène Provencher, Corey L.M. Keyes Dans L'information psychiatrique 2010/7 (Volume 86), pages 579 à 589